Avoir la niaque
Qu’est-ce qui compte le plus pour aller jusqu’au bout d’un régime amincissant, d’un programme de remise en forme ou de n’importe quel défi qui se dresse devant vous ?
Ce qui compte le plus, c’est d’avoir la niaque.
C’est l’excellente conclusion formulée par la chercheuse américaine Angela Duckworth.
C'est quoi avoir la niaque ?
Dans son livre "L'Art de la Niaque", la psychologue américaine Angela Duckworth démontre que la niaque permet de prédire la réussite plus sûrement que tout autre compétence.
Avoir la niaque : l'alliance gagnante entre la motivation et la persévérance
Ainsi, ce n'est pas parce que vous avez des talents, des aptitudes fortes que vous allez forcément réussir. Cela compte notez bien, mais cela n'est pas suffisant.
Car ce qui compte le plus, c'est d'avoir la niaque.
Dans la première partie de cet article, je vous révèle les 9 éléments clés de la niaque :
- La pugnacité compte plus que le talent
- Le mythe de l'existence du don
- Les efforts comptent 2 fois plus
- Le rôle crucial de la constance
- La fidélité à ses engagements
- La poursuite d'un objectif
- Le rôle moteur de la passion
- Savoir définir ses priorités : arrivez là où vous voulez aller
- Flexibilité et entêtement
Dans la seconde partie de cet article, nous verrons comment faire pour avoir la niaque.
1. Avoir la niaque : la pugnacité compte plus que le talent (revenir à la charge)
Alors, n'en doutez pas, vous pouvez accomplir plus que ce que vous croyez.
Et vous avez compris pourquoi !
Parce que la réussite dépend davantage de la motivation et de la persévérance que de vos aptitudes innées.
Pendant plusieurs années, la chercheuse à investiguer auprès de militaires, d'étudiant-es et d'hommes et de femmes d'affaires.
« En dehors des dispositions qui favorisent le succès dans tel ou tel domaine, c'est la niaque qui compte le plus ».
Angela DUCKWORTH
L'ART de la NIAQUE
2. Un don ça n'existe pas ?
La notion de « don » et de talent nous fascine tous. Or, là encore, les croyances persistent. Le mythe des prédispositions est fortement ancré depuis la nuit des temps. Ainsi, les performances sportives ou artistiques sont souvent attribuées à des dispositions innées, à « un don on ne sait pas trop quoi au juste – physique, ou génétique, psychologique ou physiologique – étranger au commun des mortels ».
Or, une nouvelle fois, les recherches montrent que c'est un raccourci de pensée qui nous conforte dans notre procrastination !
Si je n'ai pas de don, pourquoi faire l'effort, n'est-ce-pas ?
Sachez donc que les efforts payent. Et ils payent beaucoup plus que le reste !
À bon entendeur !
3. Les efforts comptent deux fois plus (l'endurance)
« La seule chose qui me distingue, c'est que je n'ai pas peur de me tuer à la tâche. Personne n'abat plus de boulot que moi. Vous pouvez être plus doué que moi, plus futé, plus sexy. Admettons. Mais si on entre dans la course, tous les deux, vous abandonnerez le premier, tant pis si j'y laisse la vie. C'est aussi simple que ça ».
Will SMITH
4. Le rôle crucial de la constance
L'intensité des efforts compte, mais c'est surtout l'arrêt de la pratique qui freine l'amélioration des performances.
5. La fidélité à ses engagements
Combien d'entre nous ont commencé quelque chose et y ont renoncé ? Beaucoup d'entre nous baissent les bras trop tôt et trop souvent. La résolution à rester dans la course compte plus encore que les efforts fournis.
Car démarrer une nouvelle activité, c'est se faire une promesse. Une promesse de soi vis-à-vis de soi. Un engagement intérieur.
Et lorsque nous abandonnons, nous réduisons à néant tous les efforts que nous avions faits jusque-là. Les progrès cessent et les compétences en cours de développement ne se traduisent plus par des réalisations concrètes.
En outre, cette attitude entame beaucoup notre estime de nous même.
6. La poursuite d'un objectif
La clé pour ne pas s'arrêter en cours de chemin ?
- Hiérarchiser ses priorités
- Se fixer des objectifs intermédiaires
Car, souvent, un manque de pugnacité découle d'un défaut de structuration des objectifs.
7. La passion : au cœur de la niaque
La notion de passion peut faire un peu peur à certains d'entre nous. Ce qu'il est important de retenir c'est que pour développer la niaque, il convient d'avoir un intérêt, un attrait, un goût, une curiosité concernant l'activité ou le projet. Retenez le mot qui vous convient le mieux, celui qui résonne le plus en vous.
Alors, posez-vous les 2 questions suivantes :
- Qu'est-ce-que vous ambitionnez de faire dans la vie ?
- Quelle est votre philosophie de la vie ?
8. Définir ses priorités : arriver là où vous voulez aller
Pour définir vos priorités, le petit exercice suivant peut vous être utile.
- Dressez une liste de 25 objectifs
- Retenez 5 objectifs maximum
- Et renoncez à tous ceux que vous n'avez pas retenus, car ils détournent des principaux objectifs et vous feront gaspiller votre temps et votre énergie
Cet exercice n'est vraiment pas aisé, car il oblige à renoncer. En même temps, il répond à vos véritables envies et aspirations. Et en cela, il vous fera gagner un temps certain.
Prenez le temps qu'il vous faut pour choisir... et renoncer. Celui qui veut réussir doit décider quelle voie suivre en déterminant notamment quel chemin il ne prendra pas pour œuvrer dans une seule et même direction.
Enfin, vous pouvez réfléchir au dénominateur commun de vos 5 objectifs. Peut-être y découvrirez-vous votre but ultime ?
9. Avoir la niaque : entre flexibilité et entêtement
L’entêtement à atteindre un objectif supérieur requiert de la flexibilité au niveau de votre cheminement. Tout itinéraire un tant soit peu ambitieux oblige à des ajustements.
« Si tu n'y arrives pas du premier coup, réessaie et tente autre chose la prochaine fois ».
« Improvisez, adaptez-vous et triomphez ».
Phrase de motivation
Comment faire pour avoir la niaque ?
L'esprit de la niaque se cultive, n'en doutez pas ! Et ce, quel que soit votre âge.
Ainsi, pour développer votre niaque, les conseils de la psychologue américaine Angela Duckworth sont au nombre de 3.
- Cultivez vos centres d'intérêt
- Faites œuvre utile
- Gardez espoir
1. Cultivez vos centres d'intérêts
De nombreux travaux attestent que la satisfaction que procure un emploi est beaucoup plus forte quand les activités sont liées à un centre d'intérêt qui nous est personnel.
« J'ai opté, après mûre réflexion, pour la voie la moins sûre, mais qui m'emballait le plus ».
Jeff BEZOS
À ce niveau 2 écueils :
- Les attentes irréalistes
- Le mythe du coup de foudre qui voudrait faire croire que toute passion viendrait d'une révélation subite !
En effet, beaucoup d'activités ne révèlent leur intérêt qu'à condition de leur consacrer du temps et de découvrir les différentes facettes de l'activité.
La découverte d'une passion implique coup de chance, tâtonnements et temps perdu, car il est impossible de prédire ce qui nous captera ou non.
Il y a ainsi 3 phases pour développer un centre d'intérêt :
- La découverte (années de départ)
- La phase d'exploration ludique
- La consolidation (développement de l'expertise par la pratique)
Ainsi, les recherches d'Angela Duckworth montrent que plus on a la niaque moins on change d'orientation au fil de sa carrière.
BONUS "Trouvez une orientation prometteuse pour vous"
Dans ce bonus spécifique, vous trouverez :
- Les questions à se poser pour découvrir vos centres d'intérêts et passions
- Les pistes d'action à mettre en place pour avancer vers ce qui vous tient à cœur
La pratique
Les Japonais parlent du « kaizen » c'est-à-dire l'art de ne pas stagner. Et donc, de se mettre dans une spirale d'amélioration continue.
L'esprit de la niaque : un état d'esprit positif
Pour se mettre dans cet état d'amélioration continue, il convient de cultiver un état d'esprit positif.
Surtout ne revenez pas sur votre passé pour ruminer votre insatisfaction. Repensez au passé uniquement pour en extraire des conclusions et une expérience positive ! Et, focalisez-vous ensuite sur l'avenir.
La pratique réflexive
La pratique réflexive est un concept qui a été développé par le psychologue Danois K. Anders Ericsson au travers de sa "théorie des 10 000 heures". Ainsi, pour atteindre un niveau d'excellence dans une discipline, un art ou une technique, il conviendrait de la pratiquer avec assiduité pendant 10 000 heures.
Cependant, la pratique réflexive conçue par son créateur va bien au-delà du nombre d'heures. Puisqu'il y a aussi une manière de s'entraîner pendant ces fameuses 10 000 heures.
Dans tous les cas, il est indispensable de se créer une habitude, un automatisme en s'entraînant régulièrement afin de diminuer la sensation d'effort et à terme se créer du plaisir.
2. Faites œuvre utile
Tout être humain recherche profondément un sens à la vie. De même, nous sommes tous reliés les uns aux autres en ce sens que nous avons besoin de développer des liens sociaux sans lesquels nous ne pourrions survivre et nous développer. Nous existons aussi grâce au groupe, à la communauté et dans la cité dans laquelle nous évoluons.
Le lien à autrui est un facteur prépondérant dans la motivation. Vous avez besoin de vous sentir utile et de savoir que vos efforts auront un impact favorable dans votre travail, dans votre groupe familial ou bien dans la société dans laquelle vous vivez.
Alors, posez-vous ces 3 questions :
- Quel est l'impact de vos activités sur la société ?
- Que pouvez-vous changer dans vos activités pour qu'elles soient plus en résonance avec les valeurs qui vous tiennent à cœur ?
- À votre avis, à la veille de votre disparition, qu'est-ce qui aura le plus compté pour vous ?
3. Gardez espoir
« Tomber 7 fois, se relever 8 »
Ce n'est pas la souffrance en tant que telle qui mène au désespoir, mais la conviction de ne pas pouvoir lutter contre. Ainsi, toutes les études montrent que souffrir sans rien pouvoir y faire se traduit par des symptômes cliniques de dépression.
Or, les personnes qui ont la niaque ne pensent pas en termes de « déconvenue » ou d'impuissance. Non, tout ce qui leur arrive est prétexte à l'apprentissage d'une leçon.
Dans la tête d'une personne qui s'accroche, il y a ce leitmotiv :
« D'accord ça n'a pas marché, mais je continue quand même ».
Les optimistes vivent autant d'expériences déplaisantes que les pessimistes, mais ils leur attribuent une cause factuelle alors que les pessimistes y voient un état de fait immuable contre lequel ils n'ont aucune prise.
Cultiver la niaque suppose d'admettre que chacun peut s'améliorer progresser et mûrir.
Pour résumer :
Les 4 atouts psychologiques dans le développement de la niaque
- Un intérêt durable : la passion naît du plaisir que procure une activité
- La volonté de progresser : « je m'améliorerai quoi qu'il en coûte ! »
- La conviction de faire œuvre utile
- L'espoir : la conviction de se montrer à la hauteur des circonstances, de persévérer même en cas de difficulté ou de doute ; la confiance en sa capacité à rebondir
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Qui est la créatrice de Nat La Niaque ?
Juriste, ingénieure sociale, Nathalie Merdrignac a travaillé pendant vingt ans dans le secteur social au sein de grandes institutions françaises. Depuis 2019, engagée dans un parcours créatif, elle s'est formée auprès de Julia Cameron, professeure, ex-épouse du réalisateur Martin Scorsese.
En tant que romancière, ses récits reflètent sa conviction profonde dans le pouvoir de l'expression personnelle et de l'autonomisation.
Créatrice des livrets d'auto coaching sous le nom de Nat La Niaque, elle offre aussi un service d'accompagnement individuel et sur mesure à tous vos changements de vie.